Jour de déambulation
Lundi gris et neigeux. La matinée arrive à son terme lorsque, par nécessité, je me vois dans l'obligation de favoriser la marche aux transports publics. Je déambule dans une ville bruyante et les sourires que je croisent sont estompés par l'addition d'un vent glacial et d'un début de semaine fatalement redondant. La fin de l'année approche, apportant avec elle sont lot habituel de stress et de fatigue qui se lisent sur les visages. Certains semblent outrés de me voir errer à faible allure, souriant, avec mon Nikon entre les mains. Ils vocifèrent peut-être sur une hypothétique injustice, se demandant pourquoi je ne suis pas au travail. Comme tout le monde. Comme eux. Ils ne se doute probablement pas que je souffre de ne pas pouvoir exercer mon métier. Mais ils ne savent pas non plus que la raison de mon sourire est étroitement liée au fait que mon état s'améliore et que, aujourd'hui, j'ai obtenu l'accord de reprendre progressivement mon activité professionnelle. Bref, j'extrapole. J'extrapole toujours les intentions des autres. Mais, aujourd'hui, peu m'importe car je suis heureux de retrouver mon espoir, mon sourire, mon énergie et, par extension, mon entreprise. Je vais mieux et je saisi cette occasion pour m'adonner à mon passe-temps favori, la photographie.